La déclaration suivante a été publiée par le Sozialistische Gleichheitspartei (SGP), section allemande du Comité international de la Quatrième Internationale. La Commission électorale fédéral a certifié la présentation de candidats du SGP aux élections législatives allemandes du 23 février.
Le Sozialistische Gleichheitspartei (SGP, Parti de l’égalité socialiste) se présente aux élections législatives allemandes pour s’opposer à la coalition multipartite prônant la guerre et l’austérité. Avec nos partis frères de la Quatrième Internationale dans le monde, nous construisons un mouvement international pour mettre un terme à la folie de la guerre, aux licenciements en masse et aux baisses de salaires.
Notre objectif n’est pas de réformer le capitalisme mais de l’abolir. Chaque jour qui passe prouve à nouveau que le système capitaliste est en faillite, ne produisant que dévastation sociale, guerre et catastrophe environnementale. Nous luttons pour une société socialiste dans laquelle les besoins de la majorité priment sur les profits des riches.
Les oligarques milliardaires qui dominent l'économie mondiale et les marchés financiers ne peuvent maintenir leur pouvoir que par le fascisme et la guerre. Nulle part cela n'est plus évident qu'aux États-Unis, le pays capitaliste le plus puissant du monde. Le 20 janvier, un gouvernement de criminels, de fascistes et de multimilliardaires y prendra le pouvoir.
Donald Trump, criminel condamné, magnat de l'immobilier et exploitant de casinos, poursuit une politique d'extorsion économique, de conquête militaire et de répression violente. Il menace non seulement la Chine et d'autres rivaux économiques de taxes douanières punitives et de recours à la force militaire, mais il cible également les alliés traditionnels de l'Amérique. En arrêtant et en expulsant des millions de migrants, il pose les bases pour la répression de toute opposition sociale et politique aux États-Unis et pour une dictature.
La classe dirigeante allemande suit une voie similaire. Sa réponse au mot d’ordre «Make America Great Again» est «Deutschland über alles» (l’Allemagne au-dessus de tout) et le réarmement à un rythme jamais vu depuis Hitler. Tous les partis représentés au Bundestag (Parlement) sont unis sur ce point. Dans la guerre contre la Russie, ils sont prêts à risquer un embrasement nucléaire. A Gaza, ils soutiennent un génocide. Ils ont décidé d’avoir des élections législatives anticipées afin d’installer un gouvernement capable de mettre en œuvre la politique de guerre et les coupes sociales qui l’accompagnent plus efficacement que le gouvernement de coalition discrédité dirigé par les sociaux-démocrates (SPD).
Il n’existe pas de «moindre mal» dans ces élections. Tous les partis de l’establishment veulent rendre l’Allemagne à nouveau «kriegstüchtig » (bonne à la guerre) et en faire porter le coût aux travailleurs, aux retraités et à ceux qui sont dans le besoin. Les licenciements collectifs et les baisses de salaires radicales chez VW ne sont qu’un début. Pour cette attaque frontale contre la classe ouvrière, ils s’appuient sur le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qu’elle soit ou non membre du gouvernement. Tous les autres partis ont déjà adopté la propagande anti-réfugiés et la politique de ‘Loi et d’ordre’ de l’AfD. Leur objectif est de diviser la classe ouvrière, de mobiliser une horde d’éléments d’extrême droite et de renforcer l’appareil répressif de l’État.
Le SGP rejette l’illusion que les partis établis peuvent être contraints de changer de cap par des appels moraux ou des pressions venues d’en bas. Notre campagne électorale s’adresse à la classe ouvrière et à la jeunesse, à tous ceux qui refusent d’accepter la politique de guerre génocidaire, les inégalités sociales criantes, la destruction du système de santé et d’éducation et la dévastation de notre planète.
La classe ouvrière internationale est une force sociale formidable, composée de 3,5 milliards de personnes, soit 55 pour cent de plus qu’en 1991. Elle crée toute la richesse sociale tout en supportant l’intégralité du fardeau de la guerre et des crises. La catastrophe ne pourra être évitée que si elle intervient de manière indépendante dans la vie politique et transforme la société sur une base révolutionnaire, en expropriant les grandes banques et les grands trusts et en les plaçant sous contrôle démocratique.
Un tel mouvement s’est déjà mis en branle. Des États-Unis à l’Europe, en passant par l’Asie et l’Afrique, d’âpres luttes sociales éclatent qui entrent de plus en plus en conflit ouvert avec la bureaucratie syndicale pro-capitaliste. Malgré une répression brutale, des millions de personnes ont protesté contre le génocide à Gaza. La tâche principale est d’unifier ces luttes au niveau international, de les doter d’une perspective socialiste et de construire un nouveau parti de masse socialiste. Tel est l’objectif de notre campagne électorale.
Nous luttons pour un retour au socialisme international. En tant que section allemande du Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI), nous nous inscrivons dans la tradition marxiste d’Auguste Bebel, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, de la révolution russe d’Octobre et de l’Opposition de gauche dirigée par Léon Trotsky. L’Opposition de gauche est la preuve vivante qu’il existait une alternative socialiste au stalinisme, qui ne représentait pas le socialisme mais était son fossoyeur.
Pas de troisième guerre mondiale! Halte à la guerre en Ukraine et au génocide de Gaza!
Il y a 85 ans, l'Allemagne nazie lançait une guerre d'extermination qui allait réduire l'Europe entière à l’état de décombres et coûter la vie à 80 millions de personnes, dont 6 millions de victimes juives de l'Holocauste. Aujourd'hui, l'impérialisme allemand déclare à nouveau la guerre à la Russie. Il a fourni à l'Ukraine des armes d'une valeur de 28 milliards d'euros et stationne la Bundeswehr (armée allemande) à la frontière russe, risquant ainsi de déclencher une guerre nucléaire menaçant la survie de l'humanité.
Le SGP rejette cette politique de guerre démentielle. Nous exigeons l’arrêt immédiat des livraisons d’armes à l’Ukraine, le retrait de la Bundeswehr d’Europe de l’Est et la dissolution de l’OTAN. Nous rejetons la fausse propagande affirmant que l’OTAN défend l’Ukraine contre une «guerre d’agression russe». En réalité, Berlin et Washington ont délibérément provoqué cette guerre.
Les élites allemandes ont célébré avec enthousiasme Vladimir Poutine et son mentor Boris Eltsine lorsqu’ils ont dissous l’Union soviétique, vendu ses biens sociaux à des oligarques criminels et démantelé les acquis sociaux et culturels de la classe ouvrière soviétique. Ce n’est que lorsque l’OTAN a poursuivi son expansion vers l’est et l’encerclement de la Russie que Poutine est passé du statut de héros à celui de méchant.
Non contents de rompre leur promesse initiale de ne pas intégrer l’Europe de l’Est à l’OTAN et à l’UE, l’Allemagne et les États-Unis cherchent désormais à annexer l’Ukraine et la Géorgie, à diviser la Russie et à obtenir un accès direct à ses vastes ressources minérales. En 2014, ils ont contribué à porter au pouvoir à Kiev un régime d’extrême droite pro-occidental qui vénère comme des héros les collaborateurs nazis de la Seconde Guerre mondiale.
Depuis, l’OTAN a réarmé massivement l’armée ukrainienne. Poutine a finalement réagi en lançant une intervention militaire en Ukraine, espérant forcer l’OTAN à se retirer. Mais l’OTAN a rejeté toute négociation et a utilisé la guerre comme prétexte pour intensifier son renforcement militaire et son offensive contre la Russie.
Nous sommes d’inébranlables opposants du régime russe et de son invasion réactionnaire de l’Ukraine. Mais le renverser est la tâche de la classe ouvrière russe et internationale. Tout régime qui arriverait au pouvoir à Moscou avec le soutien de l’OTAN serait tout aussi réactionnaire que celui de Kiev. Zelensky se fait payer par l’OTAN pour envoyer des centaines de milliers d’Ukrainiens se faire tuer comme chair à canon et réprimer toute opposition politique.
Notre camarade ukrainien Bogdan Syrotiuk est emprisonné sans procès depuis neuf mois pour avoir rejeté la guerre et prôné l’unité des travailleurs ukrainiens et russes. De nombreux autres opposants à la guerre et critiques du régime Zelensky sont confrontés à des persécutions similaires.
La guerre en Ukraine n'est qu'un des fronts d'une troisième guerre mondiale qui s'intensifie et dont la Chine est la cible principale. Les États-Unis sont déterminés à empêcher à tout prix la Chine de les dépasser et devenir la première puissance économique. Berlin participe à la mobilisation guerrière dirigée contre la Chine en déployant navires de guerre et avions de combat pour des manœuvres dans le Pacifique.
Un autre front est celui du Moyen-Orient. Soutenu par les Etats-Unis et l'Allemagne, Israël commet un génocide brutal contre les Palestiniens de Gaza, dont la résistance empêche les puissances impérialistes de contrôler totalement la région.
Parallèlement, ils ont étendu la guerre au Liban et au Yémen et porté les djihadistes au pouvoir en Syrie. Les puissances impérialistes utilisent les héritiers d'Al-Qaïda pour réduire l'influence de la Russie et de la Chine dans la région et isoler l'Iran, qu'elles menacent également de guerre.
Le génocide à Gaza a fait 45 000 victimes selon le ministère de la Santé de Gaza. Des études scientifiques estiment toutefois que le nombre réel est quatre fois plus élevé. Les deux tiers des victimes sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. 90 pour cent des 2,3 millions d'habitants de Gaza ont été chassés de leurs foyers.
Bien que de nombreuses institutions internationales aient accusé Israël de génocide et que la Cour pénale internationale ait émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Netanyahou et l’ex-ministre de la Défense Yoav Galant, quiconque en Allemagne exprime de l’empathie pour les Palestiniens est persécuté. De fausses accusations d’antisémitisme sont utilisées comme prétexte pour interdire les manifestations, réprimer la liberté d’expression, censurer les universitaires et les artistes critiques et interdire à des individus d’exercer leur profession. Ce n’est qu’une question de temps avant que des opposants à la guerre ne soient à nouveau emprisonnés en Allemagne.
Avec la même implacabilité qui les pousse aujourd’hui à sacrifier des centaines de milliers de jeunes sur les champs de bataille de l’Ukraine et à bombarder les camps de réfugiés palestiniens, ceux qui détiennent le pouvoir n’hésiteront pas demain à larguer des bombes nucléaires sur Moscou, Téhéran ou Pékin.
Halte à la guerre de l'OTAN en Ukraine ! Pas de sanctions ni de livraisons d'armes !
Arrêtez le génocide à Gaza !
Deux guerres mondiales, cela suffit! Halte aux fauteurs de guerre !
Stop aux licenciements collectifs, aux coupes salariales et sociales !
Le changement d’ère dans la politique de guerre est étroitement liée au changement d’ère dans la politique sociale. Le coût énorme du réarmement est imposé à la classe ouvrière ; tout ce pour quoi elle s’est battue pendant des décennies est attaqué: les salaires, la protection sociale et les droits démocratiques sont tous menacés.
Le budget militaire allemand est passé de 58 milliards d’euros en 2021 à 86 milliards d’euros en 2024, tandis que le budget de la santé a été sabré, passant de 64 à 16 milliards d’euros sur la même période, malgré la pandémie en cours. De nouvelles coupes ont été opérées dans l’éducation et le logement. Les Länder (régions) et les municipalités sont également confrontés à de sévères coupes budgétaires dues à la baisse permanente des dotations du gouvernement fédéral. Il en résulte une hausse vertigineuse des loyers, des écoles délabrées, des hôpitaux surchargés et la destruction de nombreux organismes culturels.
La coupe drastique opérée par Volkswagen dans ses effectifs, qui prévoit la suppression de 35000 emplois et une baisse des salaires allant jusqu'à 20 pour cent, est la manifestation la plus visible de l'attaque frontale menée contre la classe ouvrière. Opel, Ford, Audi, Mercedes, l'industrie des sous-traitants et le secteur chimique ont des plans similaires. Sont en jeu des millions d'emplois, l'avenir de régions entières, les retraites, les soins de santé, les prestations sociales et l'éducation.
Les coups féroces portés contre les emplois et les salaires s'accompagnent d'une vertigineuse orgie d'enrichissement. Les oligarques milliardaires exigent que plus de profit encore soit extrait des travailleurs. En juin, Volkswagen a distribué 4,5 milliards d'euros à ses actionnaires et espère désormais augmenter sa marge bénéficiaire, de 3,4 pour cent à 6,5 pour cent, grâce aux mesures d'austérité mises en place par le groupe.
Cette orgie d’enrichissement s’est fortement accélérée durant la pandémie. Près de 200 000 personnes sont mortes du coronavirus en Allemagne à cause de la politique du «profit avant la vie» ; des millions de personnes sont aux prises avec les effets à long terme de la maladie et les soignants s’éreintent dans des hôpitaux sous-financés. Pendant ce temps, les super-riches ont considérablement augmenté leur richesse.
Depuis 2021, le nombre de millionnaires en Allemagne a augmenté de 73 pour cent, passant de 1,6 million à 2,8 millions. Sur la même période, les cinq Allemands les plus riches ont vu leur patrimoine passer de 89 à 155 milliards de dollars. Parallèlement, 17,5 millions de personnes en Allemagne vivent dans la pauvreté, aux prises avec des loyers en constante augmentation, et 10,5 millions de travailleurs gagnent moins de 15 euros bruts de l’heure.
La société ne peut plus se permettre les oligarques, qui ne reculent devant rien pour maximiser leurs profits, plongeant l’humanité dans le désastre. Pour éviter une guerre mondiale et instaurer l’égalité sociale, les grandes banques et les grands trusts doivent être expropriés et placés sous contrôle démocratique.
Un tel programme socialiste ne peut être réalisé qu’à travers la lutte des classes et la mobilisation internationale de la classe ouvrière. La classe ouvrière internationale est la force sociale la plus puissante et la plus importante de la planète, la source de toute valeur dans la société capitaliste. Pourtant, son pouvoir est systématiquement réduit au silence et réprimé.
Les syndicats jouent là un rôle clé. La Confédération allemande des syndicats (DGB) et ses syndicats affiliés, comme IG Metall et Verdi, soutiennent pleinement la politique pro-guerre du gouvernement. Leurs fonctionnaires bien payés et leurs représentants des comités d’entreprise corporatistes se rangent du côté des actionnaires et des directions d’entreprises. Ils dressent les salariés de différentes usines et différents pays les uns contre les autres et sont prêts à faire n’importe quelle concession pour que «leur» site reste compétitif dans la course mondiale à la baisse des coûts et à l’augmentation des profits. Chez Volkswagen, IG Metall et le comité d’entreprise ont soutenu les coupes massives, les célébrant cyniquement comme un « miracle de Noël».
Pour défendre les emplois, les salaires et les droits, les travailleurs doivent s’organiser indépendamment de la bureaucratie syndicale et s’unir au niveau international. Nous appelons à la création de comités d’action contrôlés par la base et rendant compte uniquement à la base. Ces comités doivent défendre chaque emploi sur tous les sites par principe et rejeter toute concession sur les salaires et les avantages sociaux.
Cette lutte doit être menée à l’échelle internationale. Les comités d’action doivent surmonter les divisions au sein de la main-d’œuvre – entre salariés permanents et temporaires, entre différents sites et entre marques automobiles – et créer des réseaux avec des comités d’action dans d’autres usines, entreprises et pays. C’est à cette fin que nous avons lancé l’Alliance internationale ouvrière des comités de base (IWA-RFC).
Pas un centime pour l'armement! La santé et l'éducation plutôt que l'armement et la guerre !
Défendons tous les emplois! Construisons des comités d'action indépendants!
Expropriation sans compensation des propriétaires immobiliers, des sociétés énergétiques et des profiteurs de guerre !
Plus jamais le fascisme ! Pour une Europe socialiste unie !
L'alliance entre le PDG de Tesla, Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, et des figures comme Donald Trump, l'Argentin Javier Milei, l'Italienne Giorgia Meloni, l'Allemande Alice Weidel et le parti britannique Reform UK de Nigel Farage incarne la relation entre le capital et le fascisme.
Les oligarques ont besoin des fascistes pour subordonner tous les besoins sociaux à leur enrichissement sans limite et aux exigences de la guerre, et éliminer tous les obstacles à ces objectifs. L’État doit être réduit à ses fonctions répressives – police, services secrets et armée – tandis que les fonctions sociales telles que l’éducation, la santé et les infrastructures doivent être privatisées ou, dans le cas de la protection sociale, des soins à domicile, des retraites et de la protection de l’environnement, complètement supprimées. En tant que chef du nouveau Département de l’efficacité gouvernementale, Musk a été chargé de sabrer pour Trump le budget américain de 2 000 milliards de dollars et de supprimer des centaines de milliers d’emplois.
En Europe, on intègre de plus en plus à cette fin les partis fascistes aux gouvernements. En Italie, Giorgia Meloni est au pouvoir; en France, le président Macron s’appuie sur Marine Le Pen; aux Pays-Bas, Geert Wilders domine le gouvernement; et en Autriche, le fasciste Herbert Kickl est sur le point de devenir chancelier.
En Allemagne on promeut le parti d’extrême droite AfD dans l’objectif de s’en servir pour réprimer la résistance à la guerre et à la dévastation sociale. Les partis de l’establishment ont adopté les éléments clés du programme de l’AfD et les mettent activement en œuvre. Ils réarment, soutiennent le génocide à Gaza et recourent aux méthodes autoritaires pour faire taire l’opposition. En matière de politique migratoire, ils se surpassent mutuellement dans l’agitation d’extrême droite.
En Saxe, les chrétiens-démocrates et les sociaux-démocrates, soutenus par le Parti de gauche et son rejeton anti-immigrés BSW, ont pour la première fois associé l' AfD aux travaux du gouvernement du Land par le biais de consultations régulières. Pour la première fois également, un grand quotidien, Welt am Sonntag, a publié en une un appel électoral en faveur de l'AfD, écrit par Elon Musk.
La lutte contre le fascisme exige de s’opposer à tous les partis établis et est inextricablement liée à la construction d’un mouvement de masse socialiste. Nous opposons l’unité internationale de la classe ouvrière au poison nationaliste et à l’agitation anti-immigrés des fascistes. Les réfugiés et les migrants ne sont pas responsables de la catastrophe sociale provoquée par la politique de guerre et d’austérité du gouvernement. Ils font eux-mêmes partie intégrante de la classe ouvrière.
Nous opposons à l’Union européenne des banques et des trusts, de la mort en masse et de la guerre, la perspective d’États-Unis socialistes d’Europe – l’unité de la classe ouvrière européenne pour briser le pouvoir des banques et des trusts. Nous appelons les travailleurs russes et ukrainiens à s’unir contre les fauteurs de guerre dans leurs pays respectifs au lieu de tirer les uns sur les autres.
Contre l'UE des banques et des trusts, de la mort de masse et de la guerre ! Pour les États-Unis socialistes d' Europe !
Défendez les droits démocratiques !
Égalité des droits pour les migrants et les réfugiés !
Les travailleurs ont besoin de leur propre parti !
Aucun parti présent au Bundestag ne représente les intérêts de la classe ouvrière, même de la manière la plus minimale. Tous défendent le système capitaliste et réagissent à sa crise en resserrant les rangs et en virant encore plus à droite.
Le Parti social-démocrate (SPD) a renié il y a des décennies ses racines de parti ouvrier. Sous le chancelier Gerhard Schröder, il a supervisé le premier déploiement militaire de la Bundeswehr et, par le biais de l’ Agenda 2010, a lancé la plus vaste casse sociale depuis la fondation de la République fédérale après la guerre. Sous le chancelier Olaf Scholz, le SPD a déclaré une « ère nouvelle» dans la politique de guerre et, en étroite coopération avec les syndicats, a baissé drastiquement les salaires réels. Le SPD est prêt à poursuivre ce rôle avec Friedrich Merz, ancien directeur de BlackRock et chef de file et candidat à la chancellerie de l’Union chrétienne-démocrate (CDU).
Les Verts ont toujours été un parti représentant les couches aisées de la classe moyenne urbaine. Lors de leur fondation au début des années 1980, ils se réclamaient du pacifisme et de l'écologie. Mais les intérêts de classe de leur clientèle aisée ont définitivement triomphé des derniers scrupules pacifistes. Le candidat vert à la chancellerie Robert Habeck appelle à tripler le budget militaire. La «politique étrangère féministe» de la dirigeante des Verts Annalena Baerbock culmine à présent dans le soutien au massacre des femmes et des enfants palestiniens et dans la génuflexion politique devant Mohammed ben Salmane et les nouveaux dirigeants islamistes de la Syrie.
Lors de son congrès fédéral, le Parti de gauche a abandonné ses dernières prétentions pacifistes et a approuvé les livraisons d’armes à l’Ukraine et le «droit à l’autodéfense» d’Israël. Issu du parti d’État stalinien de l’ex-Allemagne de l’Est, il incarne le mépris concentré de l’appareil d’État répressif stalinien pour les travailleurs ordinaires. Partout où il participe aux gouvernements des Länder, il met en œuvre la même politique réactionnaire que les autres partis capitalistes. Ses partis frères, Syriza en Grèce et Podemos en Espagne, ont eux aussi imposé, contre une résistance massive, la politique d’austérité et de guerre de l’UE.
Le parti BSW de Sahra Wagenknecht, issu du Parti de gauche, n'a rien à voir avec l'antimilitarisme. Le BSW critique la guerre contre la Russie d'un point de vue nationaliste, et prône un réarmement germano-européen indépendant des États-Unis. L'objectif de Wagenknecht est de stabiliser un système capitaliste en décomposition et de faire aller l'opposition croissante dans des voies nationalistes. Son agitation contre les réfugiés porte la puanteur de l' AfD.
La classe ouvrière a besoin de son propre parti socialiste de masse pour abolir le système capitaliste en faillite. Nous appelons tous ceux qui soutiennent cette perspective à partager cet appel le plus largement possible, à participer à nos événements et rassemblements, à faire des dons généreux à notre campagne électorale, à la soutenir activement et à devenir membre de notre parti !
La lutte contre la pauvreté, l’oppression et la troisième guerre mondiale est la lutte pour le socialisme dans le monde entier !
(Article paru en anglais le 18 janvier 2025)